La pénurie de main-d’œuvre frappe encore une fois cette année les régions touristiques du Québec, populaires en ces temps de pandémie mondiale.
Dans le décor à couper le souffle de Charlevoix, l’une des destinations touristiques les plus prisées du Québec, le manque de travailleurs désenchante parfois.
Selon les dernières données disponibles de Statistique Canada, le secteur des services d’hébergement et de la restauration atteignait à la fin de 2020 le taux de postes vacants le plus élevé du Québec, à 6,6 %.
Ça me fait peur, reconnaît le propriétaire de l’Hôtel-Motel Castel de la mer, à La Malbaie. J’aurais pu prendre de l’expansion. On avait des projets. C’est la crainte qu’on a, le manque de main-d’œuvre.
Avant la pandémie, son hôtel fonctionnait avec une vingtaine d’employés pendant la saison estivale. Il en compte maintenant une quinzaine, soit l’effectif minimum. Heureusement pour lui, les mesures sanitaires forcent une réduction des services aux chambres.
« Au quotidien, c’est un stress. Si quelqu’un tombe malade ou démissionne, comment on va procéder? »— Une citation de Pierre-André Nadeau, propriétaire, Hôtel-Motel Castel de la mer de La Malbaie
Castel de la mer, bonjour! Malheureusement, nous sommes complets pour ce week-end.
Charlie, le préposé à la réception, doit répéter cette phrase plusieurs fois par jour aux clients à la recherche d’un endroit pour poser leurs valises le temps d’une ou de quelques nuits.
En plus du secteur de l’hébergement et de la restauration, celui des soins de santé a lui aussi des besoins criants. À la fin de 2020, ce secteur affichait d’ailleurs le plus grand nombre total de postes vacants au Québec : plus de 25 000.
Au Fairmont Le Manoir Richelieu, la directrice aux ventes et marketing, Caroline Ouellette, indique avoir dû faire affaire avec des agences
pour obtenir de la main-d’œuvre et offrir des primes aux employés qui réfèrent des amis, par exemple
. On a aussi été capable d’aller chercher de la main-d’œuvre à l’extérieur du pays, non sans difficultés
, souligne-t-elle en référence aux démarches administratives laborieuses et aux contraintes sanitaires.
« Pas qu’on ne veut pas de Québécois, ils n’appliquent pas sur ces postes. »— Une citation de Caroline Ouellette, directrice aux ventes et marketing, Fairmont Le Manoir Richelieu
Les postes de préposés aux chambres ou en cuisine sont des emplois peu recherchés. Tous services confondus, le Fairmont aurait besoin de 10 % de travailleurs supplémentaires à La Malbaie.
À court de renforts, les employeurs de la région doivent se faire créatifs, mais l’immigration leur semble de plus en plus incontournable.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1807715/penurie-main-doeuvre-regions-malbaie?fbclid=IwAR3Qc-WHRwgRPZvusQx3tylK3qqt8iOYT7Tpi_CEqmu5vpTyKbQR7sc8TqM